Titre original : Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre
Pays : France
Réalisateur : Alain Chabat
Année de sortie : 2002
Genre : Comédie
Type : Long-métrage
Résumé
Numerobis (Jamel Debbouze), architecte à Alexandrie, est chargé par la belle reine Cléopâtre (Monica Bellucci) de construire un palais pour César (Alain Chabat) dans un délai strict de trois mois, en étant menacé d’être dévoré par les crocodiles s’il échoue. Pour remplir ses engagements et éviter une fin atroce, Numerobis part en Gaule rechercher un vieil ami, le druide Panoramix (Claude Rich), qui possède le secret d’une potion magique donnant des forces surhumaines. Avec ses amis Astérix et Obélix (Christian Clavier et Gérard Depardieu), il accompagne Numerobis à Alexandrie, sur le chantier du palais…
L’avis de Ciné’xagone (
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Les 14,5 millions d’entrées en France et les critiques globalement chaleureuses recueillies par Mission Cléopâtre ont définitivement effacé l’échec artistique de la précédente aventure des irréductibles gaulois au cinéma, le fort médiocre Astérix et Obélix contre César (1999), réalisé par Claude Zidi. Ici, c’est Alain Chabat qui scénarise, dirige, tout en interprétant le rôle de César.
Cette comédie possède une personnalité agréable, un mélange humoristique propre et rafraîchissant. L’essentiel des ressorts comiques repose sur des clins d’œil culturels succulents et diversifiés : du Radeau de la Méduse, le tableau de Jéricho, à des films tels la Jeanne d’Arc de Luc Besson ou L’Empire contre Attaque de George Lucas, en passant par les classiques de la chanson française… S’y ajoutent logiquement pléthores de références télévisuelles, Mission Cléopâtre correspondant exactement à l’humour de la chaîne Canal + (version années 1990). Edouard Baer (le script de Numerobis) joue en quelque sorte son rôle de philosophe barbant et un sprint du chien Idéfix prend les allures d’une publicité pour Royal Canin, dans la droite ligne des sketchs des Nuls.
Mission Cléopâtre reste par ailleurs très fidèle à l’oeuvre de Goscinny et Uderzo qui lui sert de trame, Astérix et Cléopâtre (1965). La tradition des jeux de mots sur les noms est bien gardée, avec quelques belles trouvailles (Itineris, Canabis, Affairedreyfus, Mathieukassovix…) qui marquent aussi une prise de liberté avec une certaine niaiserie propre à l’univers originel de la bande-dessinée.
On regrettera seulement qu’Alain Chabat recourt aux effets spéciaux numériques sans originalité – et parfois gratuitement – à la mode américaine, à moins que ce ne soit là encore, une référence assumée à l’esthétique hollywoodienne ?
Il ressort de tout cela un film surprenant, extrêmement drôle, à voir et à revoir.
R.V.H.
Ciné'xagone 